Au centre du Moyes’Xique, l’hacienda blanche centralise habituellement les activités des moniteurs. Cette année au climat délicat nous montre qu’un camp d’une centaine de personnes serait inenvisageable sans ce vaste abri deux fois centenaire. La chambre sert successivement de salle à manger, de cinéma, de karaoké-bar, de séchoir à enfants. Les caves abritent la réserve de nourritures, l’outillage et deux grandes tables. Les anciens avaient vu grand.

Impossible de randonner, la pluie a laissé peu de répit ce jeudi, les fenêtres météo ne permettaient pas de s’éloigner. Les enfants ne s’en plaignent pas, la séance ciné du jour racontait les aventures de Kuzco, l’empereur mégalo d’une contrée un peu au sud du Mexique. L’après midi, une série d’épreuves opposait les factions, les résultats seront publiés demain, il est trop tard pour se livrer à de savants calculs, les révolutionnaires ignorent encore les résultats de leurs performances.

Le terrain boueux incite à la prudence, nous nous contentons de jeux statiques. Après les délicieuses pâtes offertes par le Qi-Lin à Ayer et amenées par Laetitia, nous avons enchaîné jeux de groupes, karaoké et contes avant de courir vers nos tentes.

La météo est largement compensée par l’enthousiasme sans faille des participants. Tout le monde va bien, pas de blessé ni de crise d’ennui. Les conversations se prolongent sous les tentes, les jeunes moyes’xicains ne semblent pas assez fatigués. Si la situation se représente, nous emprunterons une centaine de tapis de marche.